CTSD du 4 septembre : déclaration SNUipp et FSU
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Déclaration du SNUipp et de la FSU au
CTSD du 4 septembre 2013
Monsieur le directeur académique,
Cette rentrée sera celle de Vincent Peillon, celle de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires dans 80 % des écoles des Deux-Sèvres. Pour les collègues, le compte n’y est toujours pas. Des écoles sont encore dans l’attente d’une ouverture, d’autres redoutent une fermeture. Chaque année des situations de rentrée sont très compliquées pour les collègues, les parents mais surtout pour les élèves.
La réforme des rythmes scolaires qui s’est mise en place dans la précipitation créée des situations injustes.
Il existe désormais des différences énormes entre les écoles, tant du point de vue de l’organisation du temps lié à l’enseignement, que de l’organisation de la journée scolaire et de l’offre en terme d’activités périscolaires.
Le SNUipp-FSU tient à rappeler ici qu’il est très attaché à ce que l’éducation reste nationale sur tout le territoire.
Le SNUipp-FSU déplore que la refondation de l’école ne s’attaque pas aux vrais sujets qui permettraient à tous les élèves de progresser.
Toujours aucune avancée sur les programmes, aucune intention de faire baisser le nombre d’élèves par classe, aucune tentation de revenir sur le socle commun et son livret de compétences, aucune avancée pour les élèves les plus en difficulté.
Des annonces ont été
faites concernant la mise en place de nouveaux contrats d’aide à la
direction.
Le SNUipp-FSU réclame depuis longtemps la mise en place de postes statutaires pérennes et la mise en place d’une formation de qualité pour ces contrats tant sur l’aide à la direction que pour les personnels recrutés pour accompagner les élèves en situation de handicap. Il a été annoncé à grand renfort de communication que les AVS pourraient bénéficier d’un CDI. La situation reste en demi teinte puisqu’une petite partie des contrats pourront bénéficier d’un CDI, et ce suite à 6 années de contrats précaires. De plus, comment peut-on se réjouir de cette annonce quand on sait dans quelles conditions financières ces personnels seront embauchés. Comment peut-on imaginer en 2013 vivre décemment avec 600 à 800 € par mois.
Le SNUipp-FSU se
réjouit que la maternelle soit de nouveau prise en compte dans les
réformes avec la mise en place des quelques classes pour accueillir
les enfants de moins de trois ans. Néanmoins, de nombreuses classes
maternelles sont encore surchargées dans le département, et des
enfants de moins de trois ans ne pourront être scolarisés sous
peine de les surcharger davantage. Pour faire réellement progresser
la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans, le ministre doit
accélérer sa politique concernant la maternelle. 3 postes par an ne
sauraient suffire.
La situation des RASED est plus que préoccupante et les collègues attendent avec impatience qu’un véritable réseau d’aide soit remis en place pour le bien des élèves, mais aussi des équipes d’école qui pallient depuis de nombreuses années aux manques de l’administration. Le SNUipp-FSU sera vigilant à ce que le dispositif « plus de maitres que de classes » ne soit pas utilisé à la place des RASED
Sur le plan social, les mesures annoncées par M. Ayrault ne sont pas satisfaisantes. Elles pèsent sur les revenus des travailleurs et sur l’espoir d’une retraite pour les plus jeunes. Aucune rupture n’est faite avec le gouvernement précédent, c’est pourquoi la FSU appellera les collègues à se mettre en grève le mardi 10 septembre.
Sur le plan salarial, malgré les nombreuses interventions en cette période de rentrée, le gel des salaires reste d’actualité. Ce gouvernement comme les précédents méprise ses enseignants. Il trouve 20 milliards pour exonérer les grandes entreprises mais rien pour ses agents.
Le président François
Hollande souhaite que l’école primaire soit au centre des
préoccupations de la nation, il en est de même pour les milliers de
collègues qui ont fait la rentrée des classes. Ils seront attentifs
aux changements annoncés.
La rupture avec la
politique précédente ne se voit pour l’instant que dans les
discours et les intentions. Le SNUipp-FSU attend maintenant des
actes et il n’accompagnera aucun changement qui n’apporte pas une
amélioration des conditions d’enseignement pour les collègues et
de réels progrès pour l’apprentissage des élèves.