CRPE : ouvrir les listes complémentaires
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Cette année encore, les résultats d’admission aux
concours PE révèlent une crise de recrutement qui s’installe. Près de
900 postes sont déjà perdus entre le nombre d’admissions et le nombre de
places offertes. Et ceci sans les résultats de Mayotte et Guyane où la
situation est toujours difficile aussi. Le SNUipp-FSU s’adresse au
ministre pour des réponses à court et plus long terme : recours aux
listes complémentaires et non aux personnes contractuelles, réflexion
pour une meilleure attractivité du métier.
Pour la 8e année consécutive, les concours PE ne font pas le plein : le nombre d’admissions est en-dessous du nombre de places offertes sur le territoire : 858 postes perdus d’ores et déjà sur l’ensemble des concours dont 851 soit 99 % dans les seules académies de Créteil et Versailles. Dans ces académies régulièrement déficitaires, les concours supplémentaires, avec 700 places de plus offertes, ne suffiront pas à combler les manques. Les résultats risquent d’être les mêmes à Mayotte et en Guyane dont les résultats ne sont pas encore connus.
Les difficultés de recruter perdurent donc et s’accroissent puisqu’en
2018, l’écart entre admissions et places offertes étaient de 775 et en
2017 de 500. Dans le même temps, le nombre de personnes sur listes
complémentaires du concours externe diminue : 682 cette année contre 808
en 2018.
Des personnels formés dans les classes
Il est donc plus que probable que l’administration ait recours
aux personnels contractuels. C’est-à-dire sans la formation nécessaire
ni statut.
Pour le SNUipp-FSU, cette situation est inacceptable : il faut dans
les classes des personnels formés, rémunérés à la hauteur de la mission.
Il s’est une nouvelle fois adressé au ministère dans un courrier pour
réclamer, à court terme, l’ouverture des listes complémentaires. Mais, à
plus long terme, c’est une réelle réflexion qui doit s’engager sur
l’attractivité du métier avec une entrée progressive dans la profession,
des salaires équivalents à ceux des autres pays de l’OCDE et une
formation solide.