Recrutement de personnels contractuel·les dans le 1er degré dans l’académie de Poitiers comme dans toutes les académies de France
par
popularité : 9%
Alors
qu’il pouvait en juillet augmenter le nombre de places au concours,
le Ministre a fait le choix de ne rien faire. Aujourd’hui, face aux
manques, le recrutement de personnels précaires et non formés est
l’aveu que, décidément, rien n’a sciemment été préparé dans
l’Éducation Nationale. Le recrutement de contractuel·les sans
formation pour quatre mois, voulu par le ministère et la Rectrice ne
résoudra en rien à la situation de crise vécue dans les écoles
primaires de la région : manque de remplaçant·es, absences
liées à la COVID, volonté de redéployer les personnels de réseaux
d’aides...
Le SNUipp-FSU réaffirme qu’enseigner est un métier qui s’apprend et que personne du jour au lendemain ne peut s’improviser enseignant·e. Ce recrutement en urgence montre l’incapacité et la non-volonté du Ministère de prévenir les effets de la crise. Pourtant, le SNUipp-FSU, ainsi que d’autres syndicats représentatifs, avait demandé un plan de recrutement exceptionnel pour la rentrée de septembre. Aujourd’hui, nous sommes bien loin de la rengaine d’une rentrée dans la joie. Nous sommes confronté·es à des difficultés pour exercer notre métier sereinement et correctement et le ministère y répond de la pire des façons. Pourtant des solutions existent. Le SNUipp-FSU revendique le recrutement de toutes et tous les admissibles au concours de professeur·e des écoles. Les élèves et leurs parents méritent davantage qu’un plan bâclé, qui permette au Ministre de ne pas mettre de moyens dans l’école publique. Ils et elles méritent un service public d’éducation de qualité disposant des moyens nécessaires à leur réussite. Quant aux étudiant·es souhaitant devenir professeur·es, ils et elles méritent mieux qu’un statut précaire les assimilant à des personnels jetables.
Aujourd’hui,
l’insatisfaction des représentant·es du SNUipp-FSU grandit encore
un peu plus en apprenant que le choix du Ministère n’est pas de
recruter des
futur·es enseignant·es mais d’embaucher des personnes non
formé·es pour 4 mois seulement. Ces
personnels qui se retrouveront, très prochainement face aux élèves
n’auront d’autres bagages que leur bonne volonté car elles et
ils n’auront pas été formé·es. Enseigner est un métier qui
s’apprend. En recrutant des personnels sans formation, le Ministre
laisse clairement entendre qu’il en est autrement. C’est non
seulement inacceptable et d’un mépris sans borne contre les
professeur·es et c’est plus que préjudiciable pour l’avenir de
nos élèves.
Le SNUipp-FSU rappelle qu’il demande depuis mai qu’un plan d’urgence pour l’école soit établi au plus vite. Ce plan doit permettre à court terme de faire face à la crise sanitaire mais aussi de colmater à moyen et long terme les dégâts que celle-ci aura engendrés. Aujourd’hui, les inégalités se creusent et les élèves des classes populaires sont les premier·es à en payer les frais. L’école qui n’avait pas les moyens de réduire les inégalités avant la crise est encore plus en difficulté actuellement.
C’est donc l’inverse de ce qui est mis en œuvre par le Ministre et le Recteur dont l’école a besoin :
plus
d’enseignant·es dans les classes pour réduire le nombre d’élèves
dans celles-ci
plus
d’enseignant·es spécialisé·es pour apporter plus d’aides aux
élèves en difficulté
plus
d’AESH pour mieux accompagner les élèves en situation de handicap
Le
SNUipp-FSU poursuit la construction d’un plan d’actions pour
s’opposer au démantèlement de l’École Publique imaginé par le
Ministre et orchestré par la Rectrice dans notre académie.