Manque d’adhésion aux mesures sur la direction
popularité : 7%
Direction d’école : pas d’adhésion des personnels
aux annonces ministérielles.
C’est ce que révèlent les retours de près de 7 000 enseignant.es, en
particulier des directrices et directeurs. En effet, 86% des personnes
ayant répondu estiment que les mesures proposées par le ministère ne
répondent pas à leurs attentes.
Qu’il s’agisse de la revalorisation (450€ brut annuels), du
temps de décharge supplémentaire (pour 38% des écoles seulement) ou
encore de l’allègement des tâches, les annonces et actions du ministère
ne satisfont que peu des répondant.es. "C’est le sujet des emplois d’aide administrative et au fonctionnement qui cristallise la majorité des mécontentements exprimés" avec 88 % d’insatisfaction.
Le SNUipp-FSU a présenté les résultats de l’enquête lors d’une audition au ministère le mercredi 16 décembre et il "rapportera les dysfonctionnements et insuffisances constatées " lors des prochaines auditions précise le communiqué de presse du syndicat. "Il
continuera de porter la vérité des prix, la parole du terrain et
d’exiger des mesures ambitieuses pour améliorer le fonctionnement des
écoles et le quotidien des 44 500 directeurs et directrices. "
Le communiqué
Direction d’école : pas d’adhésion des personnels aux annonces ministérielles
Lors d’une entrevue avec le ministère de
l’Education Nationale concernant la direction et le fonctionnement de
l’école, le SNUipp-FSU a présenté les résultats d’une enquête renseignée
par près de 7000 enseignantes et enseignants en l’espace de 6 jours,
dont 83% de directrices et directeurs d’école.
L’appréciation des
mesures prises par le ministère est sévère : 86 % des répondants
affirment qu’elles ne répondent pas à leurs attentes et ne permettent
pas d’assurer le cœur des missions de la direction d’école (46% pas du
tout et 40% pas vraiment).
L’annonce ministérielle du 7 décembre dernier
de temps supplémentaire pour 38 % des écoles pour la rentrée 2021 ne
répond pas aux attentes pour 72 % des répondants. Quant à la
revalorisation actée de 450 € bruts annuels, elle n’y répond que
partiellement dans 31 % des réponses et de façon satisfaisante pour
seulement 4 %.
Par ailleurs, près de 70 % des sondés jugent que l’allègement des tâches administratives ne répond pas à leurs attentes. Les deux jours de formation promis dès cette année mais mis en place de manière inégale selon les départements répondent aux attentes que pour 38%.
C’est le sujet des emplois d’aide
administrative et au fonctionnement qui cristallise la majorité des
mécontentements exprimés : 68 % estiment que le recours aux services
civiques ne répond pas du tout aux attentes et 20% pas vraiment. Ce taux
d’insatisfaction est sans surprise puisque les aides administratives
existantes ont toutes été supprimées par le gouvernement depuis le début
du quinquennat. La création de ces emplois considérés par l’ensemble
des directrices et directeurs comme indispensables au bon fonctionnement
du service public d’éducation doit s’inscrire dans un statut stable et
pérenne.
Suite aux nombreuses interventions du
SNUIpp-FSU d’une mise en œuvre bien trop modeste des engagements pris
par le ministère, l’inspection générale a pour mission d’évaluer
l’effectivité de leur mise en œuvre dans les écoles de chaque
département.
Le SNUipp-FSU sera à nouveau auditionné et rapportera les dysfonctionnements et insuffisances constatées. Il continuera de porter la vérité des prix, la parole du terrain et d’exiger des mesures ambitieuses pour améliorer le fonctionnement des écoles et le quotidien des 44 500 directeurs et directrices.
Paris, le 15 décembre 2020