Ordres et contre-ordres
popularité : 24%
Ce nouvel épisode de « confinement »
aura encore permis de montrer les insuffisances de notre ministre. Il
a beau clamer haut et fort que « nous sommes prêt·es pour
remettre en place la classe à la maison » : l’expérience
de ces derniers jours a montré le contraire.
Ordres et contre-ordres ont épuisé
les équipes enseignantes avant même que la semaine ne commence.
Les directives sont tombées très tard, et l’administration a encore beaucoup trop compté sur la bonne volonté des directeur·rices d’école pour que la machine fonctionne cahin-caha.
Nous avons toutes et tous appris avec stupéfaction que toutes les écoles resteraient ouvertes pour éviter le brassage des élèves, ce qui a nécessité une adaptation rapide de la part des équipes.
Le SNUipp-FSU s’est très rapidement
adressé au DASEN afin que les modalités d’organisation soient
clairement explicitées. En effet, nous avons pu constater que les
consignes n’étaient pas du tout les mêmes d’une circonscription à
l’autre, notamment concernant la présence des enseignant·es dans
les établissements mais aussi et surtout l’accueil des enfants de
personnels prioritaires.
Télécharger le courrier adressé au DASEN
Nous avons assisté à un festival de
contradictions qui s’est terminé tout de même dans certaines
circonscriptions le lundi férié, par un mail envoyé dans les
écoles revenant sur les directives données auparavant.
Le SNUipp-FSU est intervenu auprès du
DASEN pour qu’une clarification départementale soit faite très
rapidement, mais il nous a été plus ou moins répondu que pour 3
jours… on allait pouvoir continuer à fonctionner comme ça !
Télécharger le second courrier adressé au DASEN !
Plusieurs collègues nous ont fait part
de difficultés avec les parents d’élèves qui souhaitaient que
leurs enfants soient accueilli·es. Ce sont encore une fois les
enseignant·es qui ont dû gérer les difficultés engendrées par le
manque d’anticipation de la part de notre ministère. C’est
inadmissible.
Nous remercions tou·tes les collègues
qui nous ont fait part des dysfonctionnements, ce qui nous a permis
d’intervenir auprès de l’administration. Il est important que nous
n’acceptions pas tout sans rien dire, encore plus dans ces périodes
où la culpabilisation devient monnaie courante.
Comme cela avait été stipulé lors des précédents confinements, il n’est pas possible que l’on demande aux enseignant·es de faire un double travail présentiel + distanciel. Malheureusement, nous savons que plusieurs collègues ont fait ce double travail. Là aussi, c’est tout simplement inadmissible.
Nous espérons que des leçons seront tirées de cet énième épisode désastreux qui montre l’inconséquence de notre ministre Jean-Michel Blanquer.
#BlanquerDémission