Compte rendu du CDEN du jeudi 23 juin 2022
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Le
CDEN qui marque le point final de la seconde phase de carte scolaire
s’est déroulé le 23 juin dernier.
Ce
CDEN était présidé par la nouvelle préfète du département,
accompagné de Mme la présidente du Conseil Départemental.
Une longue série de déclarations liminaires a ouvert ce CDEN.
Lire
la déclaration de la FSU-CGT
La
déclaration de la Ligue de l’Enseignement a alerté les élu·es et
l’administration sur la situation de la ligue qui s’est vue
contrainte de déménager pour laisser la place à l’enseignement
supérieur Catholique d’Angers (UCO) invité à s’installer sur
la ville de Niort il y a peu.
Cette situation est indigne et fait la part belle au privé au détriment du public.
Les réponses des élu·es de la CAN, représenté·es ici par Mme Nietto,
sont tout simplement inadmissibles. Au lieu de défendre le service
public, ces élu·es se justifient en expliquant que, comme l’université
de Poitiers n’a pas les moyens de s’installer à Niort, il est
normal de se tourner vers d’autres offres, y compris des offres du
privé !
Ça
se passe de commentaires.
Concernant la carte scolaire :
À l’occasion de cette instance, le DASEN est revenu sur sa
décision de fermeture de l’école maternelle de Brioux sur
Boutonne car les effectifs étaient plus élevés que lors du
CTSD et permettaient de dépasser le seuil de fermeture.
La
FSU-CGT est intervenue auprès du DASEN pour demander la réouverture
à l’école élémentaire de Chizé qui a enregistré une
augmentation de ses effectifs elle aussi. Malheureusement, le DASEN
n’a pas voulu accéder à cette demande, il a préféré revoir la
situation en, septembre. Nous regrettons vivement cette décision
car les effectifs de fin d’année scolaire portent cette école
au-dessus du seuil de fermeture ! Les collègues devront donc
accueillir des triples niveaux avec des effectifs très élevés pour
une école isolée et rurale !
Nous
saurons rappeler au DASEN la situation de cette école dès le CTSD
de septembre.
Nous
n’avons pour le moment pas la date de ce CTSD, mais il faudra que
les écoles qui enregistrent des augmentations d’effectifs
conséquentes pendant l’été nous contactent dès la pré-rentrée
afin que nous puissions avoir les informations rapidement.
Le
DASEN termine cette seconde phase de carte scolaire avec aucun poste
en réserve pour la rentrée de septembre. Il a dit qu’il prendrait
les moyens sur des postes de remplaçant·es non pourvus si il devait
ouvrir.
En
effet, notre département étant déficitaire en nombre
d’enseignant·es, ce sont des contractuel·les embauché·es au fur et à
mesure de l’année qui ont occupé certaines missions de
remplaçant·es. Malheureusement, cette situation ne va pas permettre
aux écoles de mieux fonctionner : au contraire, c’est une façon de
précariser le métier ! La FSU-CGT a donc demandé à la
rectrice que toustes les étudiant·es sur liste complémentaire puissent
être recruté·es puis formé·s à l’issue de leur année de liste
complémentaire.
Le CDEN était aussi consulté sur la question des modifications de rythmes scolaires.
Nous
nous sommes étonné·es de ne pas voir les situations de nombreuses
écoles de la communauté de communes Mellois en Poitou qui avaient
sollicité des modifications horaires à la marge. Cela est
uniquement dû à l’inconséquence de la comcom qui n’a pas
respecté les délais pourtant élargis par le DASEN. Bilan des
courses, ils demandent aujourd’hui au DASEN de sursoir à la
demande de 5 écoles qui auraient pu faire des changements et que la
comcom aurait accepté, mais le DASEN ne peut revenir sur les délais
qu’il avait posé.
Selon
la FSU-CGT, la comcom est seule responsable de cette situation. Nous
savons que l’année prochaine sera encore riche en rebondissements
concernant les rythmes scolaires sur ce secteur car les élu·es
souhaitent revoir les horaires pour organiser les TAP . Nous
saurons accompagner les équipes pour que leur souhait d’organisation
soit respecté.
Bonne
nouvelle cependant, l’école de Périgné va pouvoir fonctionner
selon un rythme de 4 jours d’année prochaine. Cette école n’est
pas encore sous la compétence écoles de la communauté de communes,
ce qui a permis le respect du vote du conseil d’école.
Questions
diverses
Il existe une convention restauration passée entre les communes et le rectorat. Très peu de communes de notre département sont signataires de cette convention, pourtant, elle permet d’aider les personnels aux plus bas revenus comme les AESH ou les AED. Est-il possible d’inciter les communes à s’engager dans cette convention ?
La
plupart des élu·es semblaient découvrir cette convention, et la DSDEN
n’était pas très au courant non plus. Nous avons donc demandé qu’une
adresse soit faite à l’association des maires du département afin
que plus de communes proposent cette prise en charge intéressante
pour les revenus les plus bas, et on sait qu’il y en a de plus en
plus dans l’Éducation Nationale.
Les
périodes mouvementées que nous traversons actuellement (COVID,
canicule…) ont mis à jour la vétusté du bâti scolaire dans de
nombreuses communes. Les constats étant établi, quelles solutions
vont être apportées ?
Madame
la Préfète est consciente de cette problématique. Elle a rappelé
que des aides de l’État permettaient aux collectivités de prendre
en charge ce problème, même si elle a convenu que ce n’était
certainement pas assez et pas assez rapide...
En effet, nous en convenons nous aussi, et vu la vitesse à laquelle le climat se modifie, et la lenteur des prises de décisions politiques, nous avons peur que cela ne s’aggrave dans les années à venir !
Nous
invitons les enseignant·es qui rencontrent des difficultés concernant
cette problématique à interpeller les communes dans les conseils
d’école et à saisir le CHSCTD.