Compte rendu du conseil de formation
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Les organisations syndicales ont été
reçues le jeudi 23 juin pour une réunion de présentation du plan
de formation de la rentrée prochaine. Retrouvez le tableau récapitulatif en bas de l’article.
Un peu d’histoire …
Il y a quelques années encore, nous
étions réuni·es régulièrement en conseil de formation. Les
enseignant·es avaient la possibilité de solliciter des stages de
formations de plusieurs semaines. En effet, les textes disent que les
enseignant·es ont le droit de bénéficier de 36 semaines de
formation sur temps de travail dans leur carrière.
Ces stages étaient initialement
couverts par des enseignant·es qui étaient nommé·es en tant que
brigades formation continue, puis par la suite, ils servaient de
supports de stage pour les enseignant·es en formation initiale.
Ensuite, les enseignant·es stagiaires
ont été utilisé·es comme des moyens d’enseignement, ce qui a mis
fin à la formation des enseignant·es titulaires sur le temps de
travail.
Mais je vous parle ici d’un temps que
les moins de 20 ans, 30 ans même, ne peuvent pas connaître.
Cette présentation de la formation a
été assurée par Mme l’A-DASEN et par sa conseillère pédagogique
Mme Nicolli.
Nous sommes bien conscient·es que les
services départementaux font au mieux avec le peu de moyens qu’ils
ont mais nous ne pouvons que constater la pauvreté des formations à
l’offre. Ceci est le résultat de plusieurs années de casse du
service public d’éducation avec, comme cerise sur le gâteau, le
projet de Jean Michel Blanquer qui entend formater les enseignant·es
en leur imposant des formations sur les fondamentaux.
Nous nous sommes fait rappeler que les
enseignantes à temps partiel bénéficiaient des formations au
prorata de leur temps de travail. Mais qu’iels pourront se rendre
en stage et rattraper leur journée s’iels le souhaitent.
Concernant les animations pédagogiques,
le département a fait au mieux pour conserver une partie de
formation à l’offre, mais là encore, ce ne sera pas pour tout le
monde.
Dans l’idéal, l’ A-DASEN aimerait
proposer ce plan de formation avant la fin de l’année scolaire afin
que les collègues qui peuvent avoir des animations pédagogique à
l’offre puissent se pré-inscrire dès maintenant.
Cependant, il faudra tout de même
repasser par une inscription Gaïa à partir de septembre prochain,
et les démarches ne semblent pas s’être simplifiées depuis l’année
dernière.
Nous avons interrogé aussi sur la
formation des enseignant·es contractuel·les, qui, quoi qu’on pense
de ce type de postes, ont besoin d’aide et de formation pour vivre au
mieux leur arrivée devant les élèves. Cette formation est décidée
au niveau académique. Nous avons rappelé notre demande que les
listes complémentaires soient prioritairement recrutées avant les
contractuel·les.
Nous avons aussi rappelé la demande
des enseignant·es brigade de pouvoir bénéficier de formation
spécifique à leurs missions. Mme L’A-DASEN semble l’avoir entendu,
mais ce n’est pourtant pas la première fois que nous le disons.
Nous avons demandé également ce qu’il
en était de la formation des AESH. L’A-DASEN nous a répondu que
ce n’était pas dans ses missions mais celles de l’école
inclusive et donc de l’IEN ASH.
Plus généralement, nous remarquons
que dans ce dossier, l’échelon académique est particulièrement
prégnant et les services départementaux sont très dépendants des
décisions de la rectrice et du ministère. C’est généralement à
cause de cela que des retards sont pris.
Nous avons aussi fait remarquer que les
IEN n’étaient plus du tout partie prenante des formations, ce que
nous avons déploré, car cela permettait d’avoir une certaine
proximité avec les équipes.
Nous avons rappelé que les
enseignant·es n’attendaient pas de la formation d’avoir des
« devoirs à faire » mais qu’iels voulaient des apports
théoriques ainsi que des échanges entre pairs.
Malheureusement, les possibilités de se former à autre chose que le français et les maths sont minimes et c’est aussi un fort regret des enseignant·es.
Le projet de formation qui nous a été présenté propose de la formation sur temps de travail et les heures d’animations pédagogiques.
Une très très grande partie de cette
formation est de toute façon imposée par le ministère et à public
désigné !
Les formations sur le temps de travail sont majoritairement des formations institutionnelles et obligatoires de certain·es collègues (directeurs·rice et CAPPEI) , ainsi que des temps de formation sur les fondamentaux dans le cadre des constellations.
Une partie de cette formation sera
aussi dévolue aux directeurs·rices des écoles qui portera sur l’
évaluation d’école. Le SNUipp-FSU est intervenu pour rappeler que
nous étions opposé·es à ces évaluations d’école et que nous
inviterions les équipes à refuser de les faire.
Une journée de formation sur le
mondial rugby va être proposé aux collègues. Cette journée nous
laisse perplexe alors que les besoins des collègues ne nous semblent
pas axés prioritairement sur le rugby.
L’année prochaine, nous allons voir arriver dans nos écoles des profils de collègues en formation initiale très variés.
Les enseignant·es qui viennent
d’obtenir le concours seront à temps plein dans les classes s’iels
ont un master MEEF avec 15 journées de formation à l’INSPE .
Les collègues qui viennent d’obtenir
le concours mais qui n’ont pas de master MEEF seront elles et eux, à
mi-temps en classe et à mi-temps en formation.
Pour le moment, l’administration n’en
sait pas plus sur leur maquette de formation et sur le temps qui sera
demandé aux PEMF pour participer à leur formation.
Les étudiant·es en M2 STAR pourront
elles et eux aussi participer à des stages en école. L’une des
pistes pour leur permettre d’avoir ces temps de stage est de prendre
les jeunes enseignant·es stagiaires à 100 % quand ils seront
eux même en formation. Nous avons fortement dénoncé cette
possibilité qui selon nous mettrait tout le monde en difficulté.